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vue de l’exposition Juste au corps – de la peau au vêtement, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2000

photo : Hervé Beurel

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vue de l’exposition Juste au corps – de la peau au vêtement, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2000

photo : Hervé Beurel

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vue de l’exposition Juste au corps – de la peau au vêtement, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2000

photo : Hervé Beurel

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Micha Derrider avec Latifa Laâbissi, Consommez la mariée, performance, vue de l’exposition Juste au corps – de la peau au vêtement, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2000

photo : Hervé Beurel

Exposition

Juste au corps

de la peau au vêtement

Adel Abdessemed, Micha Derrider, Mickaël Phelippeau, Rui Chafes, Maëve Dupuis, Maria Hahnenkamp, Natacha Lesueur, Philippe Meste et Nicola


Le « corps au naturel », bien qu’omniprésent dans les slogans et images publicitaires, semble être la grande affaire idéologique de ce début de second millénaire. Comment en effet définir le « côté naturel » d’un individu occidental ? Son état biologique revisité par les recherches génétiques, les nouvelles technologies chirurgicales ou les aliments transgéniques ? Son histoire privée qui a modelé certaines parties de son corps en formes expressives et mnémoniques de la joie et de la souffrance ? Son histoire culturelle qui le recouvre de rituels divers et contradictoires (musculation/relaxation, bonne bouffe/régimes amaigrissants, ascétismes/fêtes tribales) ?

Juste au corps, de la peau au vêtement est moins une exposition sur les rapports art/mode qu’une proposition d’interroger les données biologiques, sociales et culturelles du corps. Les artistes contemporains usent de la peau et du vêtement comme moyens et surfaces d’inscriptions de paroles individuelles, de récits collectifs et de pratiques politiques du corps. On aura donc compris que la peau et le vêtement servent de « pré-textes » efficaces à l’analyse de la place du sujet contemporain au sein d’environnements différents.

Retourner le corps comme un gant afin de rendre sensible un intérieur qui a moins à voir avec une anatomie objective qu’avec un espace charnel-mental du dedans, à la fois troublant et sensuel (Maeve Dupuis, Nicola).

Construire une surface du corps où les frontières entre peau et vêtement s’annulent pour engager une dialectique subtile entre ossature/armure, carapace/mue (Rui Chafes), habit/prothèse, expresssion/impression (Natacha Lesueur).

Exploiter ces données du dedans et de la surface du corps pour questionner l’élan vers l’autre sur le mode de la solitude précédant le contact (Mickaël Phelippeau), du lien noué (Micha Deridder).

Détourner les fonctions sociales de la peau et du vêtement pour en faire une analyse critique des identités culturelles (Adel Abdessemed) ou sexuelles (Maria Hahnenkamp), bref de ce qui constitue les idéologies occidentales du corps (Philippe Meste).



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Œuvres produites

Adel Abdessemed

  • Pluie noire, 2006
  • Zen, 2000
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Œuvres produites

Micha Derrider

  • Consommez la mariée, 2000
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Œuvres produites

Mickaël Phelippeau

  • Premier rendez-vous, 2000
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Œuvres produites

Lena Goarnisson

  • Déplacements, 2000 – 2001